panegirico | guy debord

«Ho anche soggiornato in un inaccessibile casolare circondato dai boschi, lontano dai villaggi, in una regione estremamente sterile di antiche montagne erose, al fondo di un’Alvernia abbandonata. Vi ho passato diversi inverni. La neve cadeva per giorni interi. Il vento l’ammassava, ne faceva grandi banchi. Delle barriere ne proteggevano la strada. Malgrado le mura esterne, la neve si accumulava nella corte. Più ceppi bruciavano insieme nel camino».

[Guy Debord, Panegirico I-II, Castelveccchi 2005]

Oltre il flâneur, oltre le derive situazioniste, quale meraviglioso testo è “Panegirico” di Debord, con la descrizione da antologia dell’inaccessibile casolare circondato dai boschi. Dove c’è tutto ciò che vogliamo: Lautréamont, Goya e Saturno, Mallarmé/Malevič, e Alice “Ma in verità non ero solo: ero con Alice”.

GUY DEBORD / LA SOCIÉTÉ DU SPECTACLE

 

9.

Dans le monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux.

 

34.

Le spectacle est le capital à un tel degré d’accumulation qu’il devient image

 

167.

Cette société qui supprime la distance géographique recueille intérieurement la distance, en tant que séparation spectaculaire.

 

[Guy Debord, La société du spectacle, Paris 1967]

Guy Debord

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170

La nécessité capitaliste satisfaite dans l’urbanisme, en tant que glaciation visible de la vie, peut s’exprimer – en employant des termes hégéliens – comme la prédominance absolue de « la paisible coexistence de l’espace » sur « l’inquiet devenir dans la succession du temps ».

(Guy Debord, La Société du Spectacle, 1967)

GUY DEBORD / LA SOCIÉTÉ DU SPECTACLE

215

« Le besoin de l’argent est donc le vrai besoin produit par l’économie politique, et le seul besoin quelle produit » (Manuscrits économico-philosophiques). Le spectacle étend à toute la vie sociale le principe que Hegel, dans la Real philosophie d’Iéna, conçoit comme celui de l’argent ; c‘est « la vie de ce qui est mort, se mouvant en soi-même ».

GUY DEBORD / LA SOCIÉTÉ DU SPECTACLE

1.

Toute la vie des société dans lesquelles règnent les conditions modernes de production s’annonce comme une immense accumulation de spectacles. tout ce qui était directement vécu s’est éloigné dans une représentation.

2.

[…] Le spectacle en général, comme inversion concrète de la vie, est le mouvement autonome du non-vivant.

6.

[…] Il est le coeur de l’irréalisme de la société réelle. Sous toutes ses formes particulières, information ou propagande, publicité ou consommation directe de divertissements, le spectacle constitue le modèle présent de la vie socialement dominante.

9.

Dans le monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux.

53.

La conscience du désir et le désir de la conscience sont identiquement ce projet qui, sous sa forme négative, veut l’abolition des classes, c’est-à-dire la possession directe des travailleurs sur tous les moments de leur activité. Son contraire est la société du spectacle, où la marchandise se contemple elle-même dans un monde qu’elle a créé.

55.

C’est la lutte de pouvoirs qui se son constitués pour la gestion du même système socio-économique, qui se déploie comme la contradiction officielle, appartenant en fait à l’unité réelle ; ceci à l’échelle mondiale aussi bien qu’à l’intérieur de chaque nation.

114.

[…] Cependant, quand le prolétariat découvre que sa propre force extériorisée concourt au renforcement permanent de la société capitaliste, non plus seulement sous la forme de son travail, mais aussi sous la forme des syndicats, des partis ou de la puissance étatique qu’il avait constitués pour s’émanciper, il découvre aussi par l’expérience historique concrète qu’il est la classe totalement ennemie de toute extériorisation figée et de toute spécialisation du pouvoir. Il porte la révolution qui ne peut rien laisser à l’extérieur d’elle-même, l’exigence de la domination permanente du présent sur le passé, et la critique totale de la séparation ; et c’est cela dont il doit trouver la forme adéquate dans l’action.