diario scritto di notte | gustaw herling

Caravaggio dipinse la Morte della Vergine commissionatagli dalla chiesa di Santa Maria della Scala: la tela fu considerata scandalosa, forse blasfema, e venne rifiutata. Rappresenta la Vergine morta come una donna distrutta, logorata dalla vita, con il capo circondato da una sottilissima aureola: un segno di santità quasi innaturale in un’immagine così terrena della morte. Viene in mente la Madonna del Parto nella cappella del cimitero di Monterchi. Ma la contadina toscana di Piero della Francesca, con la veste aperta sul ventre gravido, conferisce all’affresco un accento di calma e solennità terrene, mentre in Caravaggio la fede si scontra violentemente con la vita e la morte umane.

[Gustaw Herling , Diario scritto di notte, Feltrinelli 1992]

*

En regardant Marianna adossée au poteau de la tonnelle, je pensai à La Madone enceinte de Piero della Francesca, dans la chapelle de Monterchi, plus âgée qu’elle, bien entendu, mais au visage agréable de paysanne, aux traits réguliers, et une expression de simplicité dans les yeux malgré leur regard aigu. Ou peut-être cette association me vint-elle du fait que Marianna avait sa robe ouverte sur le ventre exactement comme sur le tableau du Maître italien ; quelques boutons soulignaient son état comme si elle était proche de la délivrance.

[Gustaw Herling, Variations sur les ténèbres, Seuil 1999]