Helmut Heissenbüttel / La fin de d’Alembert

 

Lire à la place du mot antinomie le mot Anthée. Descendre le soir à la plage. Le vent s’est calmé. Au nord-ouest le ciel est couleur melon pale. Au large à l’est la nuit repose déjà sur les flots. Les galets sont encore chauds. S’asseoir dans l’un de ces lieux de repos que le gel a sculptés et la mer polis. Au loin clignote un phare. L’air s’est rafraichi. Le jour est tombé. De la mer parviennent des cris de mouettes comme des appels de naufragés. Penser à Hambourg et au ménage d’Alembert et à Ottilie Wildermuth.

Leggere al posto della parola antinomia la parola Anteo. Scendere in spiaggia alla sera. Il vento si è calmato. A nord-ovest il cielo è colore melone pallido. Al largo ad est la notte dorme già sui flutti. I ciottoli sono ancora caldi. Sedersi in uno di questi luoghi di riposo che il gelo ha scolpito e il mare levigato. Lampeggia in lontananza un faro. L’aria si è rinfrescata. Il giorno declina. Dal mare giungono le grida dei gabbiani come richiami di naufraghi. Pensare ad Amburgo e al menage d’Alembert e a Ottilie Wildermuth.

[Helmut Heissenbüttel, La fin de d’Alembert, Denoel 1973 – D’Alemberts Ende, Hermann Luchterhand 1970]

 

 

Lascia un commento